Voici un nouveau projet de Laure Devenelle. Une artiste et amie de talent dont on ne se lasse pas de parler (mais bon c’est une piplette donc d’une certaine façon on lui fait hommage !)
Alors, bavardons un peu de son dernier travail…
Écrivant sur "la récupération comme matière scénographique et plastique", Laure Devenelle était partie pour interviewer l’artiste chilien Don Lucho sur son travail de recyclage.
Don Lucho crée des espaces de la vie courante en espace public avec seulement du carton peint qu'il récupère dans les rues de Santiago.
Revenu à Santa Cruz où il préside le département de la culture, il a vu la démarche artistique, et l’intérêt de Laure pour la collecte de papiers. C’est ainsi qu’il décida de l’inviter à faire une installation murale dans sa ville.
Étant donné qu’elle aime penser certaines de ses installations dans un esprit participatif, elle lui a proposé quelques ateliers origamis avec les élèves du collège de Santa Cruz.
Heureuse de cette participation réussie, elle choisi, avec les élèves, de révéler Santa Cruz comme étant la « Vallée de la lumière » / « Valle de Luz ». C’est en ce sens qu’elle a créé son graffiti de papier : un projet de recyclage street art avec tous les journaux et les affiches de la bibliothèque municipale.
« J'ai eu un espace de résidence pendant une semaine sur place, j'ai choisi un mur coloré près du collège des élèves et j'ai "papélisé" le mur de façon évolutive avec 4 figures représentant les différentes saisons de l'année (feuille: automne, flocon: hiver, oiseau: printemps, fleur: été), j'ai de cette façon recouvert le mur en révélant la typographie "VALLE DE LUZ". »
Pour Laure, l'idée est de démocratiser l'art et surtout maintenant de le délocaliser de façon à ce qu'une grande partie des gens, qui n'y ont pas accès, soit en première ligne.
« Il est important pour moi d'avoir une démarche sociale et participative avec les gens de la ville pour laquelle j'interviens. Avec l'installation en espace public en plus, toutes les conditions étaient réunis pour finaliser ma démarche. »
Et c’est ainsi que le projet d'un « Graffiti d'Origami » est né!